Naissance de la soie : Soie et mûrier
La soie est un fil produit par un insecte séricigène, c’est-à-dire essentiellement le ver à soie mais également l’araignée. Le ver à soie domestiqué, Bombyx mori, est élevé systématiquement et c’est lui qui produit la quasi-totalité de la soie produite dans le monde. (Il existe de nombreuses variétés de vers à soie sauvages ou semi-domestiqués, mais leur production reste faible).
Le ver à soie est, stricto sensu, une chenille et non pas un ver. Elle se nourrit exclusivement de feuilles de mûrier et son élevage ne peut s’effectuer que dans des régions de culture du mûrier. Actuellement, le mûrier est cultivé sous forme arbustive, afin d faciliter la collecte des feuilles et ainsi réduire les coûts de main d’œuvre.
Les graines. Les œufs (graines), environ 350-500, sont pondus par le papillon du Bombyx mori. Elles sont ensuite conservées au froid pour arrêter leur développement et maîtriser la période d’éclosion des vers.
La larve ou chenille. Les graines sont préparées pour l’éclosion à une température d’environ 22° pour coïncider avec l’apparition des premières pousses du mûrier qui viendront nourrir les tout jeunes vers. Chaque graine, de la taille d’une tête d’épingle, produit une minuscule chenille d’une longueur de 3mm environ, dotée d’un appétit féroce. Au bout de quatre semaines environ, au cours desquelles le ver va muer quatre fois, les chenilles auront atteint leur évolution maximum. Les chenilles sont maintenant longues de 8 à 10 cm et pèsent 10000 fois plus qu’à leur éclosion. Elles s’arrêtent de manger et cherchent un endroit pour filer leur cocon.
Le Cocon. Autrefois, les claies d’élevage étaient couvertes de branches de bruyère ou d’autres plantes qui offraient au ver un ancrage solide pour filer son cocon. Aujourd’hui, les claies sont équipées de petits compartiments dans lesquels chaque ver va faire un cocon. Il commence par étendre un fil entre le parois du compartiment et ensuite se met à filer l’enveloppe extérieure de son cocon. Grâce à des mouvements rythmés de sa tête, en forme de 8, il va superposer le fil sur 20 à 30 couches
La chenille disparaît peu à peu à l’intérieur de son cocon, qui reste poreux pour qu’elle puisse continuer à respirer.
Les glandes séricigènes. La chenille extrude le filament de soie à travers un petit orifice (lapinière) situés ur sa lèvre inférieure. La filière est reliée aux deux glandes séricigènes qui courent sur toute la longueur de son corps. La soie semi-liquide va se solidifier en un fil continu au contact de l’air.
Le filament de soie. Le fil (la bave) est composé de deux brins, extrudés par les deux glandes et soudés ensemble lors du passage par la filière. Cette soudure s’effectue grâce à la séricine (ou grès), colle naturelle sécrétée par le ver. La bave est ainsi composée de 75-80% de fibroïne (le fil proprement dit) et de 25-20% de séricine. La fonction de la séricine est de relier les deux brins entre eux et de les protéger, à la manière du plastique qui entoure un fil électrique.
La séricine reste sur le fil pendant les opérations démoulinage et de tissage justement pour protéger le fil, avant d’être enlevée par un procédé appelé décreusage.
Enfermé dans son abri, le ver va se métamorphoser en chrysalide et ensuite en papillon. Lorsque le papillon est prêt à éclore, il émet un liquide brunâtre pour ramollir les fils du cocon et laisser un passage.
Ces cocons percés sont inutilisables en filature car on ne peut en tirer un filament continu. C’est pour cette raison que l’on étouffe la chrysalide à l’aide de vapeur, n’en laissant survivre que celles destinées à la reproduction.
Les papillons mâles et femelles survivants s’accouplent et presque immédiatement après, la femelle pond entre 300 et 500 œufs (graines). Ces œufs sont conservés en chambre froide jusqu’à leur mise en incubation et ainsi le cycle recommence à la saison suivante. Quant au papillon, il ne vole pas, il n’a pas de tube digestif et il ne voi tpas. Il meurt naturellement au bout de 3 ou 4 jours. C’est un animal totalement domestiqué.
Du fil au tissu de Soie
Filature de la soie.
Après l’étouffage et le séchage des chrysalides à l’intérieur de leur cocon, on procède à trois opérations :
- Les cocons sont trempés dans de l’eau très chaude (‘la cuite’) pour ramollir la séricine des couches supérieures.
- Des brosses mécaniques rotatives abattent les cocons pour enlever les petits fils discontinus de l’extérieur du cocon (les blazes).
- On purge ensuite les cocons, toujours dans de l’eau très chaude, pour enlever les blases et dégager l’extrémité du fil continu, qui peut atteindre 1600 mètres de long.
Une fois les cocons préparés ainsi, on les place dans des bassines de filature dans une eau à 50°C.
La filature proprement dite peut ensuite commencer. Le filateur assemble les baves de 4 à 14 cocons selon la grosseur de fil souhaitée (on dit le ‘titre’). Les fils ainsi constitués reçoivent une très légère torsion (la croisure) de manière à assurer leur cohésion avant d’être repris sur une grosse bobine (la tavelle).
L’ouvrière fileuse doit surveiller étroitement le déroulement de cette opération afin de remplacer les cocons épuisés et ainsi éviter les écarts de titre du fil assemblé. De nos jours, la filature est de plus en plus souvent assurée par des machines de filature automatiques. Dans les bassines les plus perfectionnées, la machine veille elle-même à la régularité du fil.
Le fil ainsi obtenu est appelé soie grège. Il est présenté sous formes d’écheveaux ou « flottes ».
Schappe et bourrette. Les cocons inutilisables en filature (cocons percés,tachés etc.), les fils cassés lors de la filature, les blazes dégagées sont réunis, lavés et partiellement dépouillés de leur séricine. Ces filaments courts sont ensuite cardés et peignés à la manière de la laine et convertis en filés de fibres. Les fibres les plus longues donneront la échappe, les plus courtes la bourrette.
Douppion. Il arrive parfois que deux vers filent leur cocon trop prés l’un de l’autre et au lieu de produire deux cocons distincts, ils feront un seul cocon double (douppion=double) aux fils entremêlés. Ces cocons doubles sont filés par un procédé spécial et fourniront un fil de soie grossier et irrégulier qui donne au tissu final un aspect très apprécié par la mode. Quelquefois appelés à tort ‘soie sauvage’ ces tissus s’appellent plus proprement ‘douppion’.
Soies sauvages, tussah. On désigne sous ces vocables les soies tirées d’insectes qui vivent à l’état sauvage ou semi-domestiqué, qui sont de race différente du Bombyx mori. En Mandchourie et en Inde, la soie sauvage connue sous le nom de tussah (ou tussoroutassar) est produite par une chenille qui vit sur des chênes. L’Inde produit également deux variétés locales : l’éri et le muga.
Classification des soies grèges. La soie grège est classée selon des normes internationales établies par l’Association Internationale de la Soie. Le premier élément de cette classification est l’origine (Chine, Brésil, Inde…). Ensuite on détermine la qualité, exprimée en un certain nombre de grades. Le grade est défini selon un ensemble de critères portant sur la régularité, la propreté, la netteté, la cohésion etc. Le grade est exprimé par une lettre. On distingue ensuite le titre (la grosseur mesurée en denier (1 denier = le poids en grammes de 9000 mètres de fil). Tous ces éléments sont exprimés sur le certificat d’essai qui accompagne chaque lot de soie grège commercialisé. On peut y lire, par exemple : Chine 3A, 20/22, signifiant une soie grège d’origine chinoise, de grade 3A, dont le fil a une grosseur de 20 à 22 deniers.
Soies ouvrées. Les fils de soie grèges (fils simples) sont parfoisutilisés directement en tissage, pour le habutaï, par exemple. Toutefois, souvent les fils simples sont assemblés et tordus ensemble par l’opération nommée moulinage (ou ouvraison) pour former des soies ouvrées. Le but du moulinage est de fournir des fils d’une grosseur et d’une tenue appropriées au tissu que l’on veut fabriquer. Le moulinage sert aussi à conférer un certain aspect ou toucher particuliers. Voici certains exemples de soies ouvrées :
Poil : Fil simple de grège tordu jusqu’à 3000 tours au mètre.
Trame : La trame est un assemblage de plusieurs fils simples qui a reçu une torsion de 100 à150tours/mètre.
Organsin : L’organsin est une soie composée de deux ou plusieurs fils dont chacun a reçu une première torsion de droite à gauche et le fil assemblé une torsion supplémentaire de gauche à droite.
Crêpe : Ce fil a reçu une très forte torsion (2400-3000tours/mètre). Il entre dans la composition des tissus du même nom, soit dans la trame soit en chaîne et en trame.
Le tissage de la Soie
Le tissage est l’opération qui crée le tissu par l’entrecroisement des fils de chaîne (sens de la longueur) et des fils de tram (sens de la largeur),sur un métier à tisser. Les fils de chaînes sont montés sur un grand rouleau, en respectant leur tension et leur parallélisme (l’ourdissage). Les différentes structures de tissus sont appelées « armures ».
Aujourd’hui on a tendance à parler de ’machine à tisser’ plutôt que de métier car le matériel de tissage moderne ne comporte plus de navette. Le fil de trame est introduit dans la chaîne par d’autres procédés… air comprimé, pinces.
La vitesse du tissage a ainsi augmenté de manière considérable. En même temps, ce matériel permet de tisser en double voire en triple largeur (3 x 90 cm par exemple) et leurs automatismes permettent d’employer moins de personnel.
Malgré les progrès énormes qu’apportent ces machines, certains types de tissus continuent à être fabriqués sur des métiers mécaniques traditionnels. C’est notamment le cas des tissus haute-nouveauté et des tissus d’ameublement. Lorsqu’il s’agit de reproduire des tissus anciens, seul le métier manuel (métier à bras) peut répondre.
Les tissus ’tombés de métier’ subissent une inspection rigoureuse afin de détecter le moindre défaut.
Le tricotage
L’autre technique permettant d’obtenir un tissu est le tricotage. La soie est une fibre qui se prête admirablement au tricotage. Son élasticité naturelle s’allie à l’élasticité conférée par le tricotage pour aboutir à des tissus de maille très appréciés. L’intérêt de ces tissus réside dans leur souplesse, leur drapé et leur confort. Par ailleurs, les tissus de maille offrent une très grande résistance au froissement.
La passementerie
Appelée parfois ’tissus étroits’, la passementerie est l’art de fabriquer des rubans, galons, fanions, etc. C’est la grande spécialité de Saint-Etienne et sa région depuis la fin du XVIIIe siècle.
L’ennoblissement
C’est par ce terme que l’on désigne l’ensemble des opérations qui transforment un tissu nouvellement tissé ou tricoté en un tissu fini, prêt à l’emploi.
Le décreusage consiste à enlever la séricine qui entoure le fil. Traditionnellement, on utilise pour cela un bain de savon de Marseille. D’autres procédés fondés sur des enzymes ou sur de l’eau à très haute pression sont également utilisés, mais les puristes préfèrent la méthode traditionnelle qui, bien que plus onéreuse, ménage davantage le tissu. Le décreusage va donner au tissu de soie toute sa souplesse et tout son brillant en même temps qu’il le rend réceptif aux matières colorantes. La séricine entre pour environ 25% dans le poids total d’un tissu et la perte de poids résultant du décreusage peut être compensée par un greffage chimique (la charge).
Teinture
On distingue deux types de teinture, la teinture en filet, la teinture en pièce. Dans le premier cas, les fils individuels sont décreusés, tordus et teints avant le tissage. Dans le deuxième cas, c’est le tissu qui est décreusé et teint.
La teinture en pièce était pratiquement inconnue avant 1815-1830. On teignait le fil dans des cuves de matière colorante avant de les fixer, rincer et sécher. La teinture en pièces a été perfectionnée à Lyon, grâce aux travaux de l’Ecole de Chimie, et utilisée à l’échelle industrielle à partir des années 1850. Il existe plusieurs procédés de teinture et plusieurs familles de matière colorante. On distingue entre autres les colorants réactifs, acides,basiques et directs.
Le tissu peut être introduit dans le bain de teinture en passant entre deux rouleaux, ou il peut être fixé sur un jigger qui est immergé et tourne lentement dans le bain. Le colorant est en même temps fixé sur le tissu avant que celui-ci ne soit rincé et séché.
L’impression
L’impression est une forme de teinture localisée, c’est-à-dire un motif ou un dessin est placé à des endroits précis sur le tissu. La méthode d’impression la plus couramment utilisée est l’impression au cadre (dite‘àla lyonnaise’). Il s’agit d’une méthode très ancienne, apparentée à la sérigraphie, dont l’utilisation industrielle a été perfectionnée à Lyon dans les années 1850, d’où son nom. Aujourd’hui on voit apparaître une nouvelle méthode d’impression, au jet d’encre, dérivée de l’impression sur papier.Il est encore trop tôt pour dire quel sera l’impact de ce procédé sur l’impression sur soie.
Pour imprimer de grandes séries, on utilise parfois l’impression au rouleau, qui consiste à faire passer le tissu écru entre deux rouleaux gravés d’un dessin.
Les apprêts
Différents traitements de finissage viennent conférer au tissu teint des propriétés particulières. D’abord, il s’agit de conserver ce toucher particulier de la soie, souple et gonflant, ‘la main’. Ensuite on peut appliquer des traitements ignifugés (pour les tissus d’ameublement en particulier), hydrofuges, infroissables etc. L’art de l’apprêteur consiste à donner au tissu un aspect et un toucher recherchés, sans altérer les qualités intrinsèques de la soie.
Les principaux types de tissu
Il existe une énorme variété de tissus, dont on ne peut faire l’inventaire total dans un dossier comme celui-ci. On peut toutefois en définir les types d’armure les plus couramment utilisés.
Les taffetas ou toiles
L’armure la plus simple (appelée aussi armure toile) dans laquelle un fil de chaîne passe au-dessus d’un fil de trame ensuite en-dessous du fil suivant. Le taffetas est teint en fil, avec une couleur pour la chaîne et une autre pour la trame. Le taffetas peut ainsi être ’changeant’.
Poult et faille
Taffetas souple et épais avec des côtes transversales apparentes. Ce tissu peut être traité en moiré par écrasement au cours du finissage.
Les crêpes
Il existe de nombreux types de crêpe, dont le crêpe-de-Chine, le crêpe maro- cain, le crêpe georgette etc. Ces tissus se caractérisent par leur souplesse et leur nervosité, de même que par leur aspect particulier. Mousseline, organdis, voile, grenadines : Des tissus légers et mats exécutés avec des fils fins et très tordus, dont l’espacement rend le tissu transparent.
Les sergés
Le mode de croisement des fils de cette armure produit la formation de côtes et de sillons obliques, donnant un effet diagonal. Les principaux tissus réalisés dans cette armure sont les twills, les surahs, les diagonales, les chevrons, les losanges.
Les satins
Ce sont des tissus d’un aspect brillant, car le fil de chaîne passe par-dessus plusieurs fils de trame et les points d’intersection sont peu visibles. La gamme des satins est très large, comportant entre autres les satins duchesse, les satins de Lyon, les crêpes-satins, les charmeuses, etc.
Les armures composées et fantaisie
Ce sont des armures diverses et variées, réunissant les principaux types d’armure mentionnés ci-dessus.
Les reps, régences, piqués : Tissus caractérisés par des côtes longitudinales rectilignes.
Les ottomans, gros-grains, cannelés : Tissus caractérisés par des côtes transversales plus ou moins grosses.
Les velours : Tissus somptueux par excellence, caractérisés pa des fils sectionnés à une égale hauteur, constituant une surface comparable à la fourrure.
Les gazes, bayadères, écossais etc.
Les façonnés
Tissus dans lesquels un motif ou un dessin est incorporé dans la structure même du tissu, par le jeu des fils (au contraire de l’imprimé). On les appelle parfois ‘tissus Jacquard’ On distingue ‘taffetas façonné’, ‘velours façonné’, etc.
Brocards et lamés : Des fils d’or ou d’argent composent la totalité ou une partie du décor. Il existe également les damas, les matelassés, les cloqués.
En ameublement, on trouve les damas, les lampas, les brochés, les velours façonnés etc.
Comment reconnaître la soie ?
Les noms autrefois attribués exclusivement aux tissus de soie (ex.satin) servent aujourd’hui à décrire des tissus faits d’autres fibres. Il peut donc être utile de savoir reconnaître la soie. Il existe un simple examen qui utilise une flamme. Il faut défiler une partie du tissu dont on n’a pas besoin en séparant les fils de chaîne et de trame. Ensuite former un petit écheveau de 10,15 ou 20 fils, appelé ‘toron’. Enflammer l’extrémité de ce toron, en le tenant à l’horizontale. S’il s’agit de soie pure (teinte ou chargée) elle brûlera sur quelques millimètres. En s’éteignant elle formera une petite boule de charbon et dégagera une odeur de corne brûlée.
Les utilisations de la Soie
La mode : couture et prêt-à-porter
La couture parisienne, appelée souvent haute-couture, occupe la première place, et représente le sommet de la mode féminine. Pour s’exprimer, les plus grands couturiers choisissent les plus beaux tissus parmi les collections proposées par les fabricants de soierie. De cette manière, l’industrie de la mode offre à la soie ses meilleures applications tandis que la soie contribue au prestige mondial de l’industrie de la mode.
Lingerie féminine et masculine
Les tissus de soie pour lingerie féminine se caractérisent par leur douceur et la délicatesse de leurs coloris. Leur contact avec la peau est à la fois agréable et parfaitement sain, car la soie ne provoque pas d’allergie. Les hommes peuvent également apprécier les bienfaits de la soie, sous forme de chemises, caleçons, pyjamas et robes de chambre.
Dentelles et tulles de soie
De par leur légèreté et leur finesse, ce sont les indispensables composantes des tenues de mariage.
Carrés et écharpes
Accessoires permanents de l’habillement féminin et masculin, ils sont également fort appréciés en cadeau.
Passementerie
Elle représente l’ensemble des techniques liées à la production d’articles de décoration : rubans, pompons, glands, olives, floches, utilisés aussi bien en habillement qu’en ameublement.
Ameublement
Depuis des siècles, l’ameublement est un domaine de prédilection pour l’utilisation de la soie. La réputation de Lyon dans les siècles passés était fondée sur ses magnifiques tissus d’ameublement. Aujourd’hui, les fabricants continuent à restaurer et à reproduire des tissus anciens, sur d’authentiques métiers à bras. Ces tissus décorent des palais, des châteaux et des demeures prestigieuses. L’ameublement est aussi un secteur d’activité très moderne et les grands décorateurs font très souvent appel aux tissus de soie.
Fil à coudre
Le fil à coudre en soie est un fil très résistant, qui existe dans de très nombreux coloris. Il doit obligatoirement être utilisé pour coudre les vêtements en soie.
Les qualités de la Soie
Conseils d’entretien et de couture
Les qualités de la soie sont nombreuses :
- sa douceur au toucher
- son lustre incomparable
- sa résistance : un fil de 1mm de diamètre supporte un poids de 45kg
- son élasticité : froissé, un tissu de soie se défroisse à l’air
- sa finesse : un cocon de 0,3 grammes donne 1000 mètres de fil
- son pouvoir isolant : elle est chaude en hiver et fraîche en été
- son grand pouvoir d’absorption : capable d’absorber jusqu’à 30% de son poids en eau, un tissu de soie offre un très grand confort au porter.
Il ne faut pas oublier que le fil de soie est produit par un animal et on ne peut lui demander la régularité absolue d’un fil synthétique.
Entretien
Porter la soie est un plaisir, mais en tant que matière naturelle,la soie à besoin de se ‘reposer’. Il faut éviter de porter le même article plusieurs jours de suite.
Pliée dans une valise, la soie se froisse, mais elle se défroisse une fois posée sur un cintre, de préférence dans la vapeur d’une salle de bains.
La soie teinte ou imprimée craint la pluie, à moins d’avoir reçu un traitement hydrofuge. Pour l’entretien il faut toujours se conformer aux prescriptions du fabricant.La plupart du temps, c’est le nettoyage à sec qui est préconisé. De façon générale, le lavage en machine n’est pas recommandé, en revanche le lavage à la main peut être utilisé.
Dans ces cas il faut :
- préparer un grand bain d’eau à peine tiède
- utiliser un détergent trèsdoux, de préférence liquide
- ne pas tremper l’article à l’avance ou le frotter
- rincer abondamment à l’eau froide en y ajoutant éventuellement une cuillèrée à café de vinaigre blanc par litre d’eau dans le dernier rinçage
- ne pas laisser l’article humide froissé, mais l’étendre immédiatement sur une serviette éponge et presser doucement, sans tordre, pour enlever l’excédent d’eau . Laisser sécher à plat ou sur un cintre à température ambiante.
Repassage
Il est déconseillé de repasser à la vapeur. Repasser à l’envers avec un fer en position ‘2 points’ ou position ‘soie’.
Sèche-linge
A éviter,car l’action mécanique risque de provoquer des dégâts en surface qui se manifesteront par des ‘blanchissures’.
INTER SOIE FRANCE
Association Française Inter-professionnelle de la Soie
Villa Créatis
2,rue des Mûriers CP 601 – 69258 Lyon Cedex 09
Tél. 33(0)47 25 37 202 – Fax 33(0)47 25 37 209
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